Les décorations d’Halloween
Samedi, ce sera la soirée de l’Halloween. Je ne trouve guère de traces de cette fête dans la presse québécoise de 1880 à 1910. Au début des années 1880, à Montréal, je vois bien des jeunes gens s’amuser, ce soir-là, à éteindre les lampadaires au gaz pour plonger la ville dans l’obscurité. À Québec, en 1903, dans les écoles Saint-Patrice, il y a soirée d’amusements. Même que M. Bowen «a promis d’être présent avec son gramophone».
Mais je ne trouve aucune mention d’enfants déguisés qui courent les rues à la recherche de bonbons, non plus que de décorations devant les résidences.
J’ai l’impression que l’Halloween a trouvé racines au 20e siècle grâce aux commerces, offrant friandises, costumes pour les enfants et décors.
Il y a cinquante ans, on habillait les enfants de vieux linge, un masque leur cachait le visage, et ils allaient de porte en porte, prenant soin d’accompagner les plus jeunes. Les décorations, elles, étaient le fruit de l’imagination des habitants de la maison. Les plus âgé-e-s ont toutes et tous des souvenirs de l’Halloween vécue ainsi, beau temps, mauvais temps.
Aujourd’hui, sauf pour les enfants, tout se trouve dans le commerce, annoncé à l’avance dans les dépliants publicitaires qu’on nous laisse dans la boîte aux lettres.
De plus en plus rares sont les créations originales. L’an passé, j’ai beaucoup aimé cette araignée à grand’pattes. Cette année, je me suis arrêté pour saluer cet épouvantail à forme humaine, à tête de citrouille, affalé dans sa chaise.
Que demeure l’imagination pour la célébration de l’Halloween !