«Les rats sur les navires»
Durant les années 1990, pour aider l’organisme sans but lucratif Adoption chats sans abri, je prononçai une conférence sur l’histoire du chat au Québec. Je rappelai d’abord que dès les premiers longs voyages en bateau, on s’assurait d’avoir avec soi au moins un chat pour la protection des réserves alimentaires.
Et, au 17e siècle, Jean-Baptiste Colbert, le ministre des colonies françaises, rendit le chat obligatoire sur les bateaux. En vertu d’un règlement, chaque navire devait avoir à son bord au moins trois ou quatre matous.
Il semble qu’au fil du temps, il y ait eu un certain relâchement. Voici ce qu’on raconte dans La Patrie (Montréal) du 24 septembre 1898.
Comment expliquer que les navires soient en général infestés de rats. On admettait volontiers jusqu’ici que les bateaux avaient déjà leur provision de rongeurs avant d’être lancées à la mer, ce qui n’était pas très plausible du reste, puisqu’à ce moment les navires n’ont pas de cargaison capable d’attirer cette vermine.
Un journal français conte à ce propos que le mousse d’une forte barque, qui vient d’être lancée à Dunkerque, se sentant incommodé par la chaleur, monta sur le pont au milieu de la nuit pour prendre le frais et vit alors avec étonnement une dizaine de gros rats quitter la terre ferme et courir comme des acrobates de profession sur l’amarre pour gagner le bateau à la queue leu-leu, c’est le cas de le dire.
Quel instinct prévenait ces nocturnes visiteurs qu’à l’autre bout de la corde ils trouveraient bon gîte et le reste ? Mystère et esprit des bêtes.
En tous cas, la barque prenait là des passagers encombrants, car il est prouvé que, lorsque dix ou douze rats ont pénétré dans un navire, c’est quatre ou cinq cents rongeurs que celui-ci ramène à la fin de son voyage.
Bonjour,
Je cherche le document de Colbert sur l’ obligation d’ avoir des chats sur le Navire.
Existe-t-il ?
Merci!
Je n’en ai pas la référence exacte.