Après l’été de papillons, enfin les chenilles !
Je me demandais vraiment quand elles apparaîtraient. Finalement, hier, la Chenille à tente estivale se montrait. Aujourd’hui, en voici deux autres.
Tout d’abord, la première, toute nouvelle pour moi. Appelons-la «La Flamboyante». J’ai trois guides d’identification sur ma table et aucun ne m’est utile.
Est-ce la Cuculie de l’aster ? Ou une des variétés de chenilles dites à bosses ? Le mystère est pour moi complet. Il me faudrait Lewis Carroll, le père de la chenille d’Alice aux pays des merveilles pour me conseiller.
La seconde m’est bien connue. Voilà l’Halisidote maculée (Halysidota maculata, Spotted Tussock Moth). Il était temps, habituellement elle se montre en août. Nous nous connaissons tellement qu’il nous arrive de converser, elle et moi. Avec Isia Isabella (Pyrrhactia isabella, Banded woolly bear), elle était la préférée de mes enfants, car les deux, plutôt que de fuir devant un danger, se roulent en boule, même dans le creux de la main. Deux purs bonheurs.
# # #
Il est maintenant 18h. 15. Mon amie Christiane, par ailleurs grande botaniste, est incroyable. Je lui avais proposé l’image de ma Flamboyante. Voilà qu’elle rebondit.
Elle suggère la Melanchra picta, en anglais la Zebra Caterpillar Moth Larva. En québécois, la Chenille zébrée. On la dit insecte ravageur de la canneberge au Québec. Et comme le terrain du voisin à l’ouest est consacré à la canneberge depuis quatre ans, tout s’explique. La Flamboyante, peut-être insatisfaite des canneberges ou, qui sait, fuyant les pesticides, est venue voir comment se vivait la vie de ce côté-ci de la frontière.
Merci infiniment, chère Christiane ! De nommer et d’établir des rapports de surcroît, de faire des liens, enrichit tellement !