Des épouvantails de l’île de La Réunion !
À la mi-octobre 2010, j’envoie à Jean-Luc, un grand ami qui habite maintenant la Belgique après plusieurs années à Québec et en Louisiane, un courriel lui disant que je caressais le projet d’un ouvrage sur les épouvantails. Lui demandant de répandre la nouvelle du côté de l’Europe. Quelques jours plus tard, il me fait suivre une première image captée en Bretagne par Bernard Massuir, comédien-chanteur-musicien belge. Jean-Luc ajoute Je l’ai connu en Louisiane. Il était prof et quitte l’enseignement, il y a 23 ans, pour une carrière de comédien. Il a notamment travaillé avec Bobby Mc Ferrin et a présenté son premier récital solo au pied du World Trade Center quand celui-ci était toujours debout… Et Bernard, lui, d’accompagner son envoi à Jean-Luc du texte suivant : En juin dernier, lors d’une résidence de travail sur la presqu’île de Quiberon, j’ai trouvé et photographié ce merveilleux couple sur un petit potager. Je suppose qu’il plaira à ton ami épouvantaillologue.
Bien sûr, je remerciais rapidement Bernard, lui disant que j’aimerais bien voir apparaître dans cet ouvrage une section Épouvantails de pays d’Europe de langue française.
Le 1er janvier 2011, rentrant de l’île de La Réunion, dans l’océan Indien, Bernard me fait parvenir, imaginez, cinq images d’épouvantails de là-bas. Quel cadeau ! Il m’écrit : Cher Jean, J’étais en tournée pour un mois là-bas. Au coin des chemins empruntés, il y a eu quelques spécimens qui j’espère vous intéresseront. Hélas, je n’ai pas eu l’opportunité de glaner les noms des propriétaires. Personnellement, j’apprécie le decrescendo de la facture et la sophistication de cette série. Si il m’arrive d’aventure d’en croiser sur mes routes (et si j’y pense) je fais suivre bien sûr. En vous souhaitant une excellente année.
Le bonheur. Les voici ces images, absolument dépaysantes. Merci beaucoup, cher Bernard. C’est certain, il me faudra désormais élargir le concept et imaginer plutôt une section Épouvantails de pays du monde de langue française, ma foi.
La première image vient de Vincendo, les trois autres de Cilas, village de Bras-Sec.
Pour connaître Bernard, prière d’accourir sur son site, vraiment complet et fort bien mené : http://www.bernardmassuir.be/
C’est touchant…
N’est-ce pas, chère Éli. Pour certaines de ces images, on dirait soudain une présence humaine dans un milieu très sauvage. Ce sont de fort belles images.
Bonjour Jean,
À Ste-Flavie, à chaque été lors de l’évènement « Artises en fête », la population et les commerçants sont invités à fabriquer des épouvantails pour décorer et donner un « look » festif au village.
Dans le vidéo au bas de la page ci-jointe,
http://www.maregion.ca/lamitis/index.php?option=com_content&view=article&id=3160:artistes-en-fete-du-24-juillet-au-1er-aout-a-sainte-flavie&catid=46:arts-et-culture&Itemid=201
on explique que c’est pour faire un clin d’oeil au passé (et présent) agricole. Il nous ai dit que chaque maison avait un potager qui possédait un « peureux à corneille » ou épouvantail pour chasser les corneilles qui pillaient le maïs.
Peut-être y a-y-il matière pour vous? Un peureux à corneille, comme c’est beau!
Dans mon livre « Les quatre saisons dans la vallée du Saint-Laurent » (p. 104s.) , chère Katy, j’ai un texte sur l’épouvantail, ce personnage folklorique éphémère qu’on continue toujours d’appeler aussi « bonhomme » ou » peureux à corneilles ». Je mettrais ma main au feu que « peureux à corneilles » est la traduction du mot anglais pour l’épouvantail, « scrarecrow ».