Skip to content

L’éperlan revient enfin dans la Kamouraska !

Le 4 juin, le journal Le Soleil nous annonce que l’éperlan, ce petit poisson à livrée métallique, est de retour dans la rivière Kamouraska. Le journaliste tient cette heureuse nouvelle de Patrick Boutin, biologiste, enseignant au Cégep de La Pocatière dans le cadre du programme Techniques de bioécologie. Coup de fil à Monsieur Boutin. Je veux en savoir davantage.

Celui-ci nous explique que ce cégep, par bonheur, se trouve à proximité de la nature et accueille annuellement des groupes d’une trentaine d’étudiants en techniques de bioécologie (http://www.cegeplapocatiere.qc.ca/MyScriptorWeb/scripto.asp?resultat=608807&ps_id=779431&st_Co=curent). La rivière Kamouraska, qui passe à Saint-Pascal de Kamouraska, est pour eux un laboratoire, où on mène des travaux de physico-chimie. On savait que la Kamouraska était l’une des cinq frayères de l’éperlan (Osmerus mordax, Rainbow smelt) dans les temps passés sur la Côte-du-Sud, les quatre autres étant la rivière Fouquette, à Saint-André de Kamouraska, la rivière Ouelle, la rivière du Loup, et le ruisseau de l’Église, à Beaumont. Des gens veillent, dans ces coins, partout, espérant le rétablissement de ces cours d’eau par la réduction de la pollution et l’amélioration de la qualité de l’eau.

L’équipe de La Pocatière a découvert l’an passé la présence d’œufs d’éperlans dans la Kamouraska. Il n’est pas facile d’apercevoir ces œufs mesurant moins d’un demi-millimètre de diamètre, collant au gravier du fond de la rivière. Peut-être était-ce alors simplement le fait d’un poisson opportuniste, venu y laisser sa semence? Évitons de se réjouir trop vite.

Et voilà que, cette année, non seulement l’équipe de La Pocatière remarque dans la Kamouraska une présence plus abondante d’œufs, mais on arrive même à manipuler des poissons et à capturer des géniteurs. Le bonheur ! L’an prochain, on travaillera à évaluer, de manière plus précise, la reproduction de ce petit être des océans.

Nous nous sommes quittés, Monsieur Boutin et moi, en nous disant qu’il faut publiciser une nouvelle si réjouissante, beaucoup pour nos jeunes, pour la suite du monde, à l’heure où, souvent, les manchettes sur le sort de notre bonne Terre, notre si bel esquif dans l’Univers, celui qui nous assure le voyage, peuvent nous pousser au découragement.

 

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Patrick Bouchard #

    Je m’en réjouis ! J’ai de bons souvenirs d’enfance ou je pêchais avec mon père sur le grand quai à Kamouraska. Depuis que le grand quai est fermé et que l’éperlan est disparu, je ne peux que me réjouir du retour de l’éperlan !!!

    18 juin 2011
  2. Jean Provencher #

    Croisons-nous les doigts, Monsieur Bouchard. Espérons que l’éperlan viendra à nouveau fréquenter régulièrement la Kamouraska pour la fraie, et cette fois-ci à demeure.

    18 juin 2011

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS