Pas facile d’attraper ceux qui roulent à haute vitesse
À Montréal, du moins, on cherche un moyen pour mettre la main au collet des amants de la vitesse. À la une du 15 octobre 1908, sous le titre de «La guerre aux coureurs enragés», le quotidien La Patrie y va de ce texte.
Durant les deux derniers mois, dix-huit chauffeurs ont été condamnés à l’amende pour avoir conduit leurs autos à une vitesse prohibée par les règlements. Il est reconnu de tous que certains automobilistes enfreignent la loi tous les jours, et ils ne sont pas toujours inquiétés.
Lors d’une séance récente de la commission de police, le chef Campeau faisait remarquer qu’il est assez difficile de faire une cause contre tous ceux qui font plus que du neuf milles à l’heure.
Pour cette raison, il a demandé que les constables chargés spécialement de faire observer le règlement concernant les automobilistes soient munis de montres très spéciales dite «stop-watches», qui permettront à deux constables placés à une certaine distance de dire d’une façon précise en combien de temps la distance a été parcourue.
La demande du chef a été accordée, et sous peu ces montres, qui ont déjà été commandées, seront à la disposition de la police.
L’illustration est parue dans L’Album universel du 12 août 1905. On la retrouve sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, au descripteur «Automobiles».