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Décès d’une femme à barbe

rebecca lyon

Le quotidien de Québec Le Canadien, dans son édition du 20 septembre 1880, parle du décès d’une femme à barbe américaine.

Déjà nous avions évoqué Annie Jones, décédée en 1902. Voici une femme à barbe qui la précédait dans les fêtes foraines américaines. Étonnamment, à chaque fois que l’une d’entre elles meurt, on nous laisse entendre qu’elle est unique.

Mort de la femme à barbe. — La femme à barbe vient de mourir en sa résidence, à Liverpool, village de l’État de New-York, au bord du lac Onondaga, dit le Courrier des États-Unis.

Née à Pembrood en 1824, son nom de famille était Rebecca Westgate. Vers 1840, elle épouse un résident d’Ogdensburg, J. Lyon. Mme Lyon resta une femme comme les autres jusqu’à l’âge de quarante-quatre ans.

Alors seulement, la nature capricieuse orna son menton d’une barbe longue et touffue. Rebecca employa tous les onguents connus pour se délivrer de cette excroissance ridicule et déplacée, mais rien ne put arrêter la pousse.

Bientôt la barbe descendit jusqu’à la ceinture de la propriétaire désolée. Barnum alla la visiter et réussit non sans peine à la consoler et à l’engager comme une de ses curiosités vivantes de son musée.

Après l’incendie du musée Barnum, la femme à barbe passa dans celui du colonel Ward, à Chicago. Plus tard, elle fut attachée à la troupe du cirque Forepaugh et exhibée dans diverses villes des États-Unis et du Canada.

Depuis qu’elle était rentrée dans la vie privée, Mme Lyon vivait à Liverpool. C’était une personne très modeste, ne tirant nulle vanité de la barbe à laquelle elle devait sa petite fortune et sa grande notoriété.

 

La photographie de Rebecca Westgate provient du site suivant.

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