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Édouard McCann, sculpteur

Édouard McCann, fils d’Honoré, livreur de charbon, habite Sillery depuis sa naissance le 20 juin 1926. Il se souvient qu’enfant, il avait toujours un canif à la main, fabriquant des sifflets de bois ou de petits oiseaux montés sur une branche. Durant ses vacances estivales, garçon de ferme sur les terres agricoles de Sillery, il découvre et observe la vie des champs et du cheptel aux alentours.

Bientôt, à l’emploi comme laitier à la laiterie Brookside, il livre le lait à la villa Spencer Grange, chemin Saint-Louis, chez Zita de Bourbon-Parme, dernière impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, réfugiée de guerre de 1940 à 1949 avec quatre de ses enfants.

J’aimais beaucoup les chevaux, dit-il. Quand je faisais un cheval au couteau, je n’avais pas de misère. Le cheval est une des plus belles bêtes. Un cheval, c’est intelligent quand tu en prends soin. Mon père disait Nourris-le comme il faut et il va te rapporter. Il va te rendre service. J’ai beaucoup aimé travailler avec les chevaux.

Après 27 ans comme laitier et menuisier, toujours chez Brookside, devenue Borden, il entre au service de la Ville de Sillery et le demeure pendant 21 ans, jusqu’à sa retraite.

Il me raconte qu’avant de sculpter un personnage, il prend toujours la pose pour bien l’observer. Ainsi, désirant créer le paysan qui s’incline au champ au moment de l’Angélus, McCann met d’abord genou en terre, tient son chapeau sur l’autre et fait le signe de croix de sa main libre. Ainsi, seulement, peut-il être certain des étapes à suivre.

Pour les équarrisseurs de bois, il affirme les avoir vus travailler le long du fleuve dans le chantier Dobell, à Sillery. J’ai beaucoup regardé ces gars-là travailler. Parfois, il me donnaient 10 cents pour tourner la meule d’affilage de leurs haches.

Édouard McCann a participé à de nombreuses expositions. On trouve maintenant de ses sculptures au Canada, aux États-Unis, en France et en Suisse alémanique. Il est l’un des fondateurs, en 1978, de l’Association des Créateurs et Artisans de Sillery. Comme souvent chez les sculpteurs d’art populaire, ses créations, dirait-on, sont de véritables jouets pour enfant.

 

 

13 commentaires Publier un commentaire
  1. Martin Matte #

    Bonjour,

    Je suis réalisateur et auteur. Je travaille en ce moment sur un roman ayant comme trame de fond la laiterie Borden sur le Chemin St-Louis à Sillery. Je cherche désespérément des photos d’archives de cette laiterie (de toute époque, y compris en 1978 lors de la fermeture). De telles archives étant rares dans les départements officiels (Bibliothèques, Archives nationales, etc.) je me tourne donc vers le privé et espère y trouver matière à m’inspirer.

    merci beaucoup,
    Bien à vous,
    Martin Matte

    20 novembre 2012
  2. Jean Provencher #

    L’appel est lancé, l’appel est lancé, monsieur Matte. Dans mon cas, ma première démarche aurait été de passer au service des archives de la Ville de Québec, au quatrième étage de la bibliothèque Gabrielle-Roy, rue Saint-Joseph.

    Je me demande aussi s’il ne faudrait pas que vous retraciez les derniers dirigeants de la compagnie pour les questionner à ce sujet, ce qu’il est advenu des archives. Il existe peut-être une brochure de la compagnie, vous donnant le nom de ces dirigeants.

    Bonne chance.

    20 novembre 2012
  3. Robert Caron #

    Je vous invite à visiter le site internet des grandes laiteries du Québec:

    http://laiteriesduquebec.com/frames3fr.htm

    Un grand nombre des membres de ma famille ont travaillé pour cette laiterie dans le passé

    15 décembre 2012
  4. Jean Provencher #

    Ô merci, cher Monsieur Caron, de cette nouvelle piste !

    16 décembre 2012
  5. Martin Matte #

    Est-il possible d’entrer en contact (de donner mes coordonnées tout au moins) avec monsieur Edouard MCCann ?

    21 février 2014
  6. Jean Provencher #

    Bonjour, monsieur Matte. Je vais donc lui laisser votre adresse courriel.

    21 février 2014
  7. Martin Matte #

    C’est vraiment gentil de votre part. Merci beaucoup.

    21 février 2014
  8. Myriam Nickner-Hudon #

    J’ai eu la chance de rencontre mr mcCann et son épouse il y a deux semaines. À 88 ans , Édouard a encore une belle mémoire et des tonnes de souvenirs intéressants àddécouvrir. Il m’a dit qu’il livrait du lait jersey chez mme lily bell à la villa bagatelle. Celle-ci lui donnait un tips de 10 $ par mois alors qu’il faisait autour de 20 $ semaine. Cest super de rencontre ces personnages exceptionnels. :) de la part d’une apprentie ethnologue l

    25 juillet 2014
  9. Jean Provencher #

    Je suis très content, chère Madame, d’avoir des nouvelles de Monsieur McCann, de savoir qu’il va bien. Merci beaucoup de ces belles nouvelles.

    25 juillet 2014

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