Une maison pour chats abandonnés

Au Québec, encore aujourd’hui, lorsqu’arrivent juillet et la période des déménagements, beaucoup abandonnent leur chat. Les refuges pour animaux domestiques sont pleins.

À New-York, voilà plus de cent ans, deux dames décident de fonder une maison pour chats abandonnés. Le quotidien montréalais La Patrie du 30 juillet 1890 rapporte la nouvelle sous le titre «L’asile des chats».

On annonce que New-York aura bientôt, comme Boston, Philadelphie, Providence et la plupart des grandes villes d’Europe, son asile pour les chats abandonnés, galeux ou infirmes.

Deux amies de la race féline, Mmes Decide et Wilson, ont formé le projet d’établir à Harlem, dans chaque endroit isolé, un refuge pour les chats abandonnés. Il paraît que, chaque été, la plupart des habitants de New-York, qui ont l’habitude d’aller passer quelques semaines à la campagne, oublient d’emmener leurs chats avec eux et même de pourvoir à leur entretien pendant leur absence.

Il en résulte que certains quartiers sont littéralement infestés pendant l’été de chats affamés, qui rendent, d’ailleurs, la vie intolérable aux personnes qui ne peuvent quitter la ville pendant les grandes chaleurs, en les empêchant de dormir pendant la nuit par leurs miaulements.

Or, Mmes Decide et Wilson font appel à la charité publique pour les aider à fonder un asile pour ces chats. Il va sans dire que les chats malades et infirmes y seront également recueillis et soignés.

Dès que l’asile aura été fondé, s’il ne restait pas assez d’argent pour son entretien, les deux amies des chats déclarent qu’elles pousseront le dévouement jusqu’à prendre un panier sous le bras et aller quérir de porte en porte pour leurs protégés.

Mais si elles s’engageaient à débarrasser certains quartiers des chats errants qui les infestent, on dit que Mmes Decide et Wilson trouveraient bien vite plus d’argent qu’il ne leur en faut non seulement pour l’établissement, mais aussi pour l’entretien du refuge.

L’illustration provient d’Adoption Chats sans Abri, un organisme qui a pignon sur rue à Québec depuis 1996, supporté par la collectivité et qui fait œuvre très utile. Aucunement subventionné, ce refuge vit des dons de la population et le support du public est primordial pour la poursuite des activités. L’an dernier, 164 chats ont ainsi été sortis de la rue et adoptés, les sauvant d’une vie d’errance très difficile. L’objectif est d’en sauver le plus possible et le soutien financier de la population est essentiel.

Tous les chats recueillis sont vus par un vétérinaire, vermifugés, vaccinés et stérilisés avant d’être adoptés. Étant un refuge sans euthanasie (sauf de compassion), les chats reçoivent les soins médicaux nécessaires pour recouvrer la santé.

En ce moment, Adoption Chats sans Abri est en pleine campagne de financement. Toutes les facilités vous sont offertes pour faire un don. Voyez cette adresse : http://www.centreacsa.com/financement/campagne.asp. Et tout l’argent va directement aux soins des chats.

En mon temps, j’ai mis l’épaule à la roue pour le bon fonctionnement de cet organisme de valeur.

Sans blague, un petit coup de pouce de votre part vaudrait de l’or pour l’équipe.