« Enfants perdus »
Cela se passe à Montréal. Le quotidien La Patrie du 26 juillet 1889 rapporte cette nouvelle, sans commentaire.
Les autorités de police prient les parents dont les enfants seraient disparus de téléphoner au bureau central de police, à l’hôtel de ville.
Il y en a toujours un grand nombre qui attendent leurs parents.
3 commentaires
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Cela me laisse sans voix… Comme si l’histoire du Petit-Poucet existait réellement à cette époque… sans la fin heureuse. Triste.
Je ne cesse de répéter, chère Esther, que j’évite passablement de parler de la vie des enfants québécois il y a plus de cent ans, dans les villes en particulier. Manifestement, les historiens-historiennes n’ont absolument pas encore osé s’attaquer à l’histoire de nos enfants. Certains jours, à consulter mes vieux journaux, c’est tellement triste que je fermerais ce site interactif, tant je suis découragé de lire, puis lire, puis lire des histoires absolument incroyables, insupportables, au sujet de nos enfants. J’ai échappé ici cet entrefilet, car, tristement, il m’apparaissait bien doux par rapport à tout ce que je trouve. Nous n’avons pas idée de ce que nous leur avons fait vivre. C’est proprement gênant. Et c’est à brailler pour qui croit que l’enfant est un petit être à toujours respecter. Cela dit, ce sont, enfin, et par bonheur, nos mères et nos grand-mères qui vraiment ont assuré une vie digne à nos petits. C’est tout récent. L’enfant a beaucoup été un laissé pour compte.