Tiens, la marmotte est sortie
Le temps de «tondre le pré de la largeur de sa langue». Qu’en disent donc deux de nos naturalistes ?
Charles-Eusèbe Dionne (Les Mammifères de la province de Québec, 1902) affirme qu’elle s’apprivoise très bien en captivité, mais demeure très farouche à l’état sauvage. «Elle ne sort de son trou qu’avec beaucoup de prudence, elle en inspecte les alentours, se dresse sur ses pattes de derrière, écoute et regarde de tous côtés afin de s’assurer que tout est tranquille dans son canton, et, si rien ne décèle la présence d’un ennemi, elle se décide alors à aller à la recherche de sa nourriture, sans toutefois s’éloigner trop de son gîte, afin de pouvoir y entrer au moindre danger. […] Lorsque la marmotte est surprise, elle laisse échapper un sifflement aigu, fort et strident, qui choque l’oreille; de là vient le nom de Siffleur qu’on lui donne.»
Claude Mélançon (Nos animaux chez eux, 1953) dit que les noms populaires de la Marmotte du Canada (Marmota monax, Groundhog) sont Siffleux et Rossignol. D’entrée de jeu, le naturaliste la qualifie de gros écureuil fouisseur. «Malgré l’hostilité de l’homme, qui lui reproche d’abîmer ses récoltes, et malgré celle des carnassiers — surtout le Renard — qui la déterrent durant son sommeil hivernal, il se multiplie et étend son aire de distribution. C’est que, à l’exemple du paysan, il s’accroche à la terre. Le terrier d’environ quatre pieds de profondeur qu’il creuse à l’aide de ses quatre pattes griffues est muni d’un lit d’herbes et d’une fosse d’aisance qu’il vide de temps à autre. […] Trois ou quatre fois par jour, il va manger de l’herbe et du trèfle, sa nourriture ordinaire; puis il revient se chauffer à l’entrée de sa bauge ou dormir à l’intérieur. […] Au printemps, on rencontre fréquemment la Marmotte en terrain découvert. Bien que non migratrice, elle semble avoir pris l’habitude de déménager presque tous les ans. Elle cherche un endroit tranquille où mener sa vie solitaire. […] On croit que, lorsque cet animal se meurt de maladie ou de vieillesse, il creuse sa tombe et s’y ensevelit.»
Bonjour!
Oui! La marmotte est sortie! Nous en avons deux sous la galerie et l’an passée, elles se sont régalées de mes jeunes pousses de cosmos, phlox et autres! Elles m’ont mise en colère puis j’ai constaté plus tard que mes plants n’en fleurissaient que plus abondamment!!
Cette année, j’en aperçois une de temps en temps mais elles semblent moins gourmandes. Je les trouve mignonnes, elles étaient là avant moi après tout!
Le portrait de la vôtre encadré dans la fenêtre de la grange est l’une de vos belles photos!
À la prochaine,
Francine
Merci beaucoup, chère Francine. La marmotte est un animal qui ne se laisse pas facilement approcher. Et, avec son cri, fort quand même, elle me fait toujours sursauter lorsque je vais dans la grange.