Pluie, beau temps, pluie, beau temps
Au Québec, en été, le temps au cours d’une journée peut être fort changeant. À Montréal, le quotidien La Patrie du 8 juin 1889 s’impatiente des premiers jours du mois.
Par un temps pluvieux, c’est un temps pluvieux. On a beau dire que la pluie est nécessaire à l’agriculture, il doit y avoir une mesure à tout. Et si les cultivateurs ne sont pas satisfaits, c’est qu’ils sont insatiables.
Il paraît que tout n’est pas fini et que nous en aurons encore de cette bonne pluie. Les prophètes — et ils sont nombreux — disent qu’il doit pleuvoir chaque jour du mois de juin, et nous ne sommes qu’au huit.
Les marchands d’imperméables doivent jubiler, car malheur à celui qui n’a pas d’imperméable; malheur encore à celui qui laisse ce précieux vêtement chez lui, ce qui arrive trop souvent.
Le soleil est beau et brillant, c’est le beau temps; on part et tout à coup la pluie prend et on n’a pas de parapluie et pas d’imperméable. On se fait mouiller jusqu’aux os, ce qui manque tout à fait de charme.