Voici cette petite merveille de rien
Elle n’a que quelques centimètres d’envergure. D’un bout de l’aile antérieure à l’autre. Trois de mes guides d’identification n’en parlent même pas. Aussi, je continue de chercher son nom.
Elle m’apparaît toujours à ce temps-ci. Et va sa vie, se sachant pas très spectaculaire, jamais inquiétée, car personne n’a d’intérêt pour elle. Mais je l’aime bien. Minuscule, elle est toute en rondeurs. Et, sans jamais déranger, elle promène aux alentours la dualité du blanc et du noir, le yin et le yang. Elle se pose quelque part pendant un moment, met toujours un peu de temps avant de repartir, comme prenant plaisir à afficher ces deux éléments à la base de tout être.
Je ne manque pas de lui glisser un mot, complice.
P. S., Voir plus bas. Finalement, Madame Nicole Richer nous envoie son nom : le Trichodezia albovittata. Nicole tient son renseignement d’un «pavé» sur les papillons québécois, l’ouvrage de Louis Handfield, Les Papillons du Québec, Broquet, 2011. Un livre qu’il faut recommander aux personnes intéressées aux papillons d’ici. Pages 283 et 284, Handfield écrit au sujet de ce petit papillon attachant : «Général: boisés et sous-bois riches, humides et ombragés de feuillus ou mixtes, boisés tourbeux, endroits ombragés et orées des bois; préfère le clair-obscur des boisés, parmi les fougères et près des ruisseaux et endroits humides, très rarement au soleil et encore là plutôt à l’orée des boisés.» Et Handfield d’ajouter la note suivante : «Diurne. Vole activement de jour dans les sous-bois, les endroits ombragés, le long des ruisseaux des sous-bois où la végétation est abondante; ses couleurs le camouflent très bien dans le clair-obscur des sous-bois. Il est habituellement abondant dans son habitat surtout en régions boréales. Le papillon est attiré par la miellée et peut très rarement venir à la lumière.»
Merci, chère Nicole. Je découvre ce livre, qui me sera précieux.
Dans le guide des Papillons du Québec # 7430 – Trichodezia albovittata
Papillon de boisés et sous-bois humides et ombragés.
Peut-être est-ce lui ?
Manifestement, c’est en plein lui, chère Nicole ! Merci infiniment.