L’enterrement des morts de l’hiver
Au plus tard à la mi-mai, à la ville comme à la campagne, la terre étant devenue plus meuble, on vide les charniers et on ensevelit les morts de l’hiver. À Québec, le journal Le Soleil du 18 mai 1908 rappelle justement que «Les inhumations des corps déposés dans le charnier du cimetière Saint-Charles, durant l’hiver, sont commencées.».
Ces enterrements massifs, paradoxaux en cette saison où la vie renaît, ont de tristes allures. Mais ils réjouissent tout de même les familles des défunts, heureuses de savoir qu’un être cher a pu gagner maintenant le lieu définitif de son dernier repos.
La photographie est celle du charnier de la paroisse Saint-Pierre de l’île d’Orléans.
En Beauce, des personnes âgées m’ont parlé de charnier, charnière et même de chapelle des neiges.
Chapelle des neiges, c’est fort beau, je trouve.