De bien bons fromages québécois
Nous parlions du fromage d’Oka le 7 décembre dernier. Un visiteur, Claude Jean, nous a alors envoyé un historique de ce fromage par Gilles Boileau, que vous pouvez lire dans les commentaires attachés à cet article.
Voici que nous trouvons trace du frère Alphonse, l’inventeur de ce fromage, dans L’Écho des Bois-Francs du 5 octobre 1895.
Le Frère Alphonse, Trappiste d’Oka, a obtenu à l’exposition provinciale un 1er prix et une médaille pour le fromage à la crème «Port du Salut» qu’il fabrique depuis 36 ans à la Trappe.
Ce fromage est exporté en grande quantité en Europe, et le bon frère Alphonse dit qu’il est beaucoup plus facile de le fabriquer ici au Canada, parce que le lait ici est de meilleure qualité et beaucoup plus riche.
Parlant fromage, êtes-vous fromage ? Moi, si. Depuis que mon père un jour a apporté à la maison du bleu. Nous connaissions l’Oka déjà. Mais mon père, déballant du bleu, je me suis aussitôt demandé, jeune enfant que j’étais : «Quel est donc ce fromage étrange ainsi persillé ?» Je le voyais en manger avec appétit. Et j’ai osé, de bout des doigts, gober un morceau. Sans le savoir, j’ouvrais la porte à un pan de délices. J’aime tous les fromages, sauf le triple-crème, trop crème à mon goût.
* * *
Connaissons-vous les fromages de la Fromagerie des Grondines ? Ils sont fort difficiles à trouver, car la petite fabrique est toute artisanale. Aussi ne peut-elle alimenter les villes, de manière régulière du moins. Mais la visite vaut vraiment le détour.
À chaque fois que j’emprunte l’autoroute 40 entre Québec et Montréal, je prévois un arrêt à la fromagerie des Grondines, se trouvant à deux kilomètres de la sortie. D’ailleurs, le long de l’autoroute, à l’aller comme au retour, un panneau bleu annonce la prochaine sortie à Grondines-Deschambault pour la fromagerie des Grondines. Et deux kilomètres, c’est un bien petit détour pour des «bontés divines». Dimanche, à mon retour de cette rencontre à Trois-Rivières sur la vie citadine en 1900, oups, nouvel arrêt à la fromagerie, ouverte ce jour-là comme les autres jours de la semaine de 10h. à 17h.
Les gens, m’a-t-on dit, viennent de loin pour ces fromages. D’ailleurs, il m’arrive de prendre la route simplement pour ces fromages.
Parmi les quatre fromages que j’ai mis dans ma besace dimanche, il y avait celui-ci, le Clos-des-Roches, une de leurs merveilles créée récemment. Un jour, vous m’en donnerez des nouvelles.
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