On a le ciel à l’œil

Les astronomes peuvent s’attendre à bien des émotions. En effet, d’après les calculs faits récemment dans les observatoires, ils auront, dans le courant de l’année 1890, la visite de quatre comètes dont la périodicité a été constatée.

Ces comètes seront peu lumineuses et, par la suite, d’une observation peu facile. Elles portent le nom des astronomes qui les ont découvertes, de Brousen, d’Aarrest, de Coggia et de Denning.

Leur apparition cependant n’est rien moins que sûre; car elles peuvent passer dans le voisinage de quelque corps céleste qui transformerait leur orbite, ou qui pousserait même l’audace jusqu’à les annexer à son cortège de satellites.

Il est possible aussi, étant donné la fragilité des comètes, qu’elles se brisent en plusieurs morceaux. Ce grave accident est arrivé à la comète de Biéla, et, plus récemment, à celle de Brooks, justement pendant que de notre terre les astronomes avaient l’œil sur elles.

«Les comètes en 1890», extrait de L’Étoile du Nord (Joliette), 6 février 1890.

L’image provient de la page Wikipédia consacré à William Frederick Denning (1848-1931).