Le bonheur de la Sitelle à poitrine blanche
Aujourd’hui, sur le babillard, c’est le bonheur de cet oiseau. Malheureusement, James MacPherson LeMoine dans son Ornithologie du Canada (1861) ne parle que de sa cousine, la Sitelle à poitrine rousse, qu’il appelle Nuthatch du Canada.
Charles-Eusèbe Dionne, dans Les Oiseaux du Canada (Québec, 1883) serait donc le premier à parler de la blanche. Il la nomme Sitelle de la Caroline, sans doute venu de son nom latin Sitta carolinensis. En anglais, on la dit White-breasted nuthatch. Dionne la décrit ainsi : Couronne et nuque d’un noir lustré; dos bleu cendré; queue noire avec bande blanche à l’exception des pennes latérales qui sont de la même couleur que le dos; dessous blanc, lavé d’un brun roux sur les côtés et les couvertures inférieurs de la queue; ailes brunes, liserées de bleu cendré. La femelle n’a pas de noir sur la tête. Ma sitelle est donc un mâle. Et quelle vêture, à la fois contrastée et toute en nuances !
Dionne mentionne que cette espèce «est rare». La Sitelle à poitrine blanche vit dans les forêts décidues, plutôt que conifériennes comme le fait la rousse; peut-être, dès lors qu’en 1883, on la trouve surtout aux États-Unis, en Nouvelle-Angleterre, par exemple, plutôt qu’au Québec.
Dans Les Oiseaux de la province de Québec (Québec, 1906), Dionne dit, cette fois-ci, qu’elle est commune à Montréal et rare à Québec. « Cette Sitelle, écrit-il, est presque constamment occupée à rechercher sur les troncs des arbres, dans les crevasses de l’écorce, des insectes, des larves ou leurs œufs. Elle mange aussi des fruits durs dont elle perfore l’écorce après les avoir fixés dans un petit trou pour les maintenir en place. »
P. A. Taverner, dans Les Oiseaux de l’Est du Canada (Ottawa, 1920), écrit : « C’est un des oiseaux les plus utiles. Bien qu’il soit très attaché aux arbres forestiers, il fréquente souvent les vergers et les arbres au riche feuillage, et en qualité de membre de la susdite compagnie qui inspecte d’un œil microscopique toutes les parties des troncs des arbres, à la recherche des insectes, il consomme de grandes quantités de ces animalcules pernicieux, soit à l’état adulte, ou d’œufs ou de larves. »
Ma Sitelle à poitrine blanche a passé tout le jour avec moi. J’étais fort heureux, car elle est bien rare chez moi. Je la voyais seulement pour la sixième fois depuis avril 1976. Elle allait et venait, se nourrissant de tournesol noir et pas du tout effrayée de ma présence. J’ai pu faire provision d’images.
Jolie Sittelle qui m’averti de son arrivée a la mangeoire par son han han ha joyeux !
Elle adore passer son temps a fouiller l’écorce des frênes vert tout en gardant un oeil sur sa mangeoire….
Ma sittelle est fort jolie, surement autant que la vôtre !