Une fête pour Marie
Vous fréquentez ce site pour la peine ? Nul doute alors que vous avez vu cet article du 8 janvier dernier — Salut, chère Marie — et tous ses mots témoignant du départ de Marie. Samedi, le 19 janvier, jour de neige, nous nous retrouvions au Chantauteuil, rue Saint-Jean, avec Alix et Solène, les filles de Marie, leur père, Stéphane Paré, et Francine, la mère de Marie, et plusieurs amies et amis.
Je suis un mauvais évaluateur de foule, mais, en milieu d’après-midi, il devait bien y avoir une centaine de personnes. Un micro, sur la tribune, était disponible pour qui voulait témoigner.
Voici le texte de Solène à sa mère partie. J’aime tant qu’il s’agisse de confidences où seules ces deux femmes, hors de nous, peuvent tout à fait comprendre ces mots. Je vous les livre tels qu’ils me furent remis par Solène.
« La tache dans ton œil prend des allures du lac Mégantic, de la Guyane quand tu regardais le Soleil dans les yeux et de la mer Égée où t’as faillit te noyer en sauvant ton amie lors d’un voyage en Grèce. Cette histoire m’impressionnait beaucoup, l’histoire de tes eaux fortes, chère nageuse. Tu as l’humeur aqueuse, l’humeur vibrante et trouble. Aujourd’hui, les taxi errent sur janvier et ne vont nulle part (anyways, tu ne connaissais pas encore ta droite pis ta gauche).
T’as creusé l’sillon
Phare de mère
Carré rouge sur bleu hôpital
Tu fais de l’ombre à Malévitch
Je te porte et t’enveloppe
La bibliothèque, notre ultime lieu
Je te rejoins dans tes livres »
Merci, chère Solène.
Ci-haut, Alix et Solène, lisant son texte à sa mère.
Les photographies sont de Gilles Bérubé, un ami de Marie. Merci aussi à Richard Delavaud qui nous a ouvert ses portes et nous a vraiment fait des prix d’ami.
Vous savez, je n’y suis pour rien dans l’organisation de cette belle fête. Aussi puis-je ajouter : « Quelle magnifique manière, très 21e siècle, de souligner le départ d’une personne qui nous est chère ! »
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