Je m’intéresse à la photographie depuis l’âge de 12-13 ans
Je m’étais procuré une caméra à bas prix qui permettait de faire 12 ou 24 « poses » selon la longueur du rouleau que j’y mettais.
J’ai eu le bonheur de rencontrer au séminaire de Trois-Rivières l’abbé Louis Fecteau qui m’a appris la photographie argentique en laboratoire, l’apparition soudain d’une image sur une pièce cartonnée.
À l’exposition annuelle régionale de Trois-Rivières, j’ai gagné un prix avec une de mes photographies — en noir et blanc, bien sûr —, qui avait pour thème « Un ruisseau court sous la neige ».
Et l’abbé Fecteau m’apprenait qu’une image parle. Par exemple, que le coin nord-ouest répond au coin sud-est. Que le bas diffère du haut. Qu’un ordre sévère répond à un espace chambranlant. Que parfois il faut une sérieuse observation pour percevoir une manifestation différente du reste. Etc., etc. Le plaisir de la photographie.
L’abbé Fecteau est toujours bien vivant. Le voici ici, à 90 ans. Merci infiniment à vous, abbé Fecteau.
La photographie est de René Gélinas, un ancien élève du séminaire, camarade de mon ami Jean-Paul Gravel.