O la la ! Certaines des tiges d’Épilobe à feuilles étroites commencent déjà à s’emballer
Il est bien tôt. Habituellement, cela débute la première semaine de septembre.
Ici, ces tiges s’apprêtent à confier au vent le soin de leurs graines, mais elles vivent un véritable déchirement. Elles n’arrivent pas à faire cadeau de leur production. Elles veulent, mais ne veulent pas.
Ça leur prendra presque tout l’automne pour cette cession.
J’aime les regarder résister ainsi. C’est bien parfois la résistance dans la vie. Tout gober ne rend pas nécessairement plus heureux. Et elles sont jolies ces tiges en plein tiraillement.
L’Épilobe à feuilles étroites est si peu connue au Québec qu’on l’appelle « bouquets rouges ». Mais, chez les Européens de langue française, on dit « épilobe à épi » et « laurier de saint Antoine ».
Je lui ai consacré trois pages dans mon dernier ouvrage : Histoire naturelles, Montréal, Del Busso Éditeur, 2019.