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Reportage sur les amours de mes Grenouilles des bois (Rana sylvatica)

La mare

Il faut savoir d’abord que j’habite un milieu humide, ce qui plaît tant à la vie qui trouve, non seulement à naître, mais aussi à se développer.

Il est bien difficile de vivre dans le désert ou dans les glaces.

Or, chez moi, depuis des lunes, habite une grenouille aux beaux yeux, bien différente des autres grenouilles : elle préfère vivre dans les sous-bois plutôt que dans l’eau. Mais, pour procréer, elle fait comme depuis des centaines de milliers d’années : elle gagne une mare. Et, ici, elle l’a à sa portée.

Hier, en plein soleil — il doit être quelque 13 heures —, après 48 heures de la fin du couvert de glace de la mare, j’entends qu’on y chante. Je m’y rends. Les chants proviennent, je crois, des mâles qui invitent les femelles à l’accouplement.

À mon arrivée, ô surprise, voilà une première ponte d’œufs.

Mais ma venue crée le silence et plus personne ne bouge. Elles m’ont vue et préfèrent demeurer immobiles, et tellement attentives qu’une brise légère les déplace très lentement. Mais, confiantes, elles connaissent cela.

Je ne bouge pas non plus. Pas du tout. Je vais vous dire, j’ai mis longtemps pour les photographies que vous trouvez ici.

Et je peux constater que ce n’est vraiment pas facile de convaincre une femelle de se donner à un mâle. Il est vrai que je suis présent cependant. Bientôt, les mâles commencent à être mâles, impatients sans doute et voyant que je ne bouge plus. Aussi, ayant repéré une femelle, ils sautent d’un bond dans sa direction. Mais, encore plus rapidement, la femelle va se cacher sous un lit de feuilles noyées dans le fond de la mare.

Finalement, après de bien longs moments, je les laisse à leurs amours.

Pour des renseignements bien complets sur ma Grenouille des Bois, petite héroïne, consultez ce billet.

P.S. Il existe un Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec (https://www.atlasamphibiensreptiles.qc.ca/wp/). J’avais déjà fait suivre des renseignements. Mais ce fut chinois. Après les données scientifiques de mon lieu, c’est tout juste si on ne me demandait pas la vitesse du vent. Je viens de tenter le coup à nouveau. Je vous tiens au courant si ma démarche fonctionne.

2ième P.S. Je crois que les quelques grenouilles au gros ventre que l’on voit ici sont des femelles prêtes à pondre leurs œufs qui seront par la suite arrosés par un mâle.

Bien heureux suis-je de ces Grenouilles des bois !

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