Un grand bonheur : l’apparition du premier bourdon !
Et il s’agit d’un grand vaillant, le Bombus ternarius, Bourdon tricolore, appelé en américain Common Eastern Bumblebee. Les deuxième et troisième segments de son abdomen portent des poils orange.
Cette espèce niche sous terre. Et il s’agit probablement ici d’une reine. Les mâles meurent à l’automne. Et quelques femelles accompagneront la reine durant l’hiver pour prendre soin des larves.
Au printemps, la reine sélectionne une cavité déjà présente dans le milieu, telle qu’un terrier abandonné par un rongeur, pour y élever sa progéniture. Cette cavité est généralement remplie de matière végétale, de mousses et même de plumes.
Il y a trois ou quatre ans, on disait ce bourdon en voie de disparition. Mais, ici, absolument rien ne laisse croire à cela, car il est bien présent jusqu’à l’automne. Et, pour la quête de nectar, il aime une grande variété de fleurs. Grand travaillant, il se couche assurément tôt, le soir.
La citation provient de l’ouvrage de Joseph Moisan-De Serres, France Bourgouin et Marie-Odile Lebeau, Pollinisateurs et plantes mellifères, Guide d’identification, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), 2014, p. 17.
Vous verrez ici à plusieurs reprises sa présence.
Merci de mettre sous mes yeux ce soir le nom de ce bourdon… que j’ai pu observer avec grand plaisir et un peu d’étonnement à deux reprises en ce 3 mai. Une première fois dans les crocus où il avait bien du mal à se glisser dans la corolle, semblait encore engourdi et un peu gauche… La seconde fois, le bourdon sortait du sol du potager, la porte d’entrée de son nid étant bien visible. Encore là il semblait encore engourdi, endormi; on aurait dit qu’il faisait un effort pour sortir tout en n’étant pas certain que c’était la bonne chose à faire…
Bravo pour ces observations attentives. C’est sans doute une femelle que vous avez. Les larves devraient maintenant devenir bourdons quelque part en juin.