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Qu’on cesse d’euthanasier des animaux domestiques, comme le chat

Aidons plutôt, à Québec, des organismes comme Adoption Chats Sans Abri. Vous saurez tout sur cette institution à l’adresse suivante. Il doit bien  se trouver ailleurs au Québec des organismes semblables.

Je vous dis cela, car je pense à la chatte ensauvagée arrivée chez moi à la campagne en octobre 2018. J’ai reçu quelques propositions à son sujet. Certaines du genre : « Attrapez-la au moyen d’une cage et portez-la à la Société protectrice des animaux. »

Alors, je répondais : « Bien oui, quelle remarque ! Bonjour la mort ! »

Je ne connais rien de son histoire avant sa venue, mais elle est arrivée tellement abîmée. Complètement muette, aphone, effrayée pour un rien, apeurée, craignant le vent et ayant peur de moi, sans capacité de ronronner. Elle mangeait le pain rassis que je donnais aux oiseaux ; j’ai donc décidé de la nourrir lorsque je venais. Passant l’hiver sous la galerie avant, elle a si longtemps maintenu ses distances.

Mais, jour après jour, je n’ai jamais cessé de lui parler, tout en évitant de l’approcher. Je l’invitais à me suivre dans mes explorations sur le terrain. Bientôt, elle venait à l’aventure, mais gardait de deux à trois mètres de distance. À l’automne 2019, grâce à deux amis, j’ai pu lui proposer une niche pour chat sur la galerie avant, plutôt que la fréquentation du dessous.

Son histoire fut incroyable et il lui a fallu du temps pour revenir à sa condition de chatte.

Maintenant, vivant toujours dehors, refusant d’entrer dans la maison, elle est confiante, m’approche, ronronne. Elle a réussi à se rebâtir elle-même, je ne fus qu’un assistant. Et, lorsque je suis là, elle peut vivre des moments tout à fait indépendamment de moi.

Qu’on cesse d’euthanasier des animaux domestiques, comme les chats ! Beaucoup ne désirent simplement que nous leur prêtions assistance.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Denys Delâge #

    Merci Jean
    Oui, oui, prendre le parti de la vie.
    Ne sommes-nous pas également des animaux!
    J’admire tous ces gens qui prennent soin de tous ces animaux domestiques abandonnés qui vivent difficilement et péniblement à la marge de notre univers. Souvent, mais pas exclusivement, ce sont des vieilles femmes qui nourrissent les chats abandonnés et les réintègrent dans la communauté des existants, dans celle de la vie qui bat. Pour d’autres, ce sont les pigeons, les écureuils, plus rarement des chiens errants. Il y a un grand plaisir, un grand bonheur à soutenir la vie et à partager notre existence avec les plus fragiles, les plus vulnérables, mais aussi avec les plus aventureux qui prennent le risque de notre proximité, de notre amitié. À notre don, ils répondent par celui de leur prudente amitié et affection, mais surtout par le plaisir tranquille et serein tout simplement de vivre. Oui, de vivre. Ne partageons-nous pas avec eux, une même communauté de destin!

    18 février 2020
  2. Jean Provencher #

    Merci beaucoup, cher Denys, pour ce commentaire important. C’est bien vrai : surtout le plaisir tranquille et serein de tout simplement vivre et une même communauté de destin. Tout est dit dans ces quelques mots.

    Merci infiniment, cher ami ! Et salue ton chat de grange pour moi.

    18 février 2020

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