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De Lao-tzeu, extrait de « La Voie et sa vertu »

On en sait bien peu de ce personnage, considéré comme un sage chinois qui aurait vécu il y a 7 000 ans. A-t-il même déjà existé ou s’il est un «  condensé » de divers personnages ? On dit qu’il serait peut-être le fondateur du taoïsme, la doctrine religieuse et philosophique chinoise.

Voici les deux premiers de ses 81 poèmes sur la Voie.

1.

La voie qui peut s’énoncer

N’est pas la Voie pour toujours

Le nom qui peut la nommer

N’est pas le Nom pour toujours

Elle n’a pas de nom : Ciel-et-Terre en procède

Elle a un nom : Mère-de-toutes-choses

En ce toujours-n’étant considérons le Germe

En ce toujours-étant considérons le Terme

Deux noms issus de l’Un

Ce deux-un est mystère

Mystère des mystères

Porte de toute merveille.

 

2.

Quand chacun tient le beau pour beau vient la laideur

Quand chacun tient le bon pour bon viennent les maux

Étant et n’étant pas s’engendrent

Aisé malaisé se parfont

Long et court renvoient l’un à l’autre

Haut et bas se penchent l’un vers l’autre

Voix et son consonnent ensemble

Devant et derrière se suivent

Le sage gouverne par le non-faire

Il enseigne par le non-dire

Il ne refuse rien à la foule des êtres

Mais il nourrit chacun sans se l’approprier

Il accomplit sa tâche sans s’en prévaloir

Il achève son œuvre sans s’y attacher

Et comme il ne s’y attache pas

Il se maintient.

 

Lao-tzeu, La Voie et sa vertu, Tao-tê-king, Paris, Éditions du Seuil, 2009, p. 9s.

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