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Le bonheur de mourir bien agrippé à une fleur

Voilà trois autres bourdons décédés en étant bien accrochés à une fleur. Il s’agit de bourdons fébriles, dit Bombus impatiens, les plus costauds de nos bourdons.

Je ne crois pas qu’il y ait un lien entre l’usage (possible) aux alentours de pesticides ou d’herbicides et ce fait de voir mourir des pollinisateurs de cette manière. Cela vient sans doute de mon manque d’observation et la vie de ces bourdons arrivent à terme à ce temps-ci de l’année.

Plutôt que de rendre l’âme dans les herbes hautes, il s’agit peut-être ici d’une complicité que l’insecte cherche à établir avec la fleur. Leur relation remonte à entre 120 millions et 130 millions d’années. Nous entrons dans un monde qui nous est inconnu et qui leur est propre, pour l’instant du moins. Des chercheurs, d’ailleurs, particulièrement en Europe, travaillent sur l’intelligence du bourdon. Un jour, nous apprendrons peut-être qu’il y a un pacte du bourdon dans tout cela, du type je te donne, tu me donnes.

Chaque être vivant construit son monde et l’investit de sens et de représentations à sa manière. Virginie Maris, La part sauvage du monde.

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