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Et soudain de la fort belle visite

Il est de la famille des grands voyageurs, à la vie beaucoup plus longue que celle des résidents. Habituellement, les siens, ceux de son espèce, viennent achever leur vie chez moi en juin, avec les ailes vieillies, échancrées, et un peu après la floraison du lilas.

Rappelez-vous celui-là, il y a moins d’un mois, qui ne butinait plus. Il prenait plaisir en ses dernières heures à tout ce qui l’entoure et me précédait dans ma marche dans les hautes herbes. Nous étions le 27 juin, copains, et je ne l’ai plus revu. Sans doute est-il tombé au sol à jamais.

Celui-ci est plein de santé. Il tient du cadeau. Voyez ses couleurs flamboyantes et ses ailes de jeunesse. Toute la vie est devant lui. Il ne fait que passer, s’arrêtant un seul instant, le temps de cette image. Et il est disparu. Assurément pour un grand voyage.

Vulcain qu’il s’appelle. D’autres disent Vanessa atalanta ou Red Admiral. De la grande famille des vanesses, incapables de vivre une vie à un seul endroit, cousin de la Belle Dame (Vanessa cardui ou Painted Lady), le papillon le plus connu au monde, aux migrations les plus longues, davantage que celles du Monarque.

Salut, Vulcain ! Bonne route ! Emmagasine des connaissances ! Qui sait, un jour peut-être, nous nous retrouverons à nouveau. Amène-toi, même quand tu seras vieux, nous le serons ensemble, encore étonnés, espérons, comme ton camarade du 27 juin.

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