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La grande tempête du début mars à Saint-Pierre-les-Becquets, en bordure du fleuve Saint-Laurent, a fait craindre le pire

C’est ce que rapporte le correspondant de La Presse dans cette paroisse.

La tempête de neige a été si violente ici que plusieurs dames se rendant en voiture à l’église, pour l’ouverture du mois de saint Joseph, ont dû abandonner leur équipage et se réfugier dans la première maison qui s’est offerte à leurs regards.

La nuit qui a suivi cette journée a été des plus terrifiantes : plusieurs personnes l’ont passée sans sommeil et sous la protection des cierges bénis, tant elles croyaient que la violence du vent aurait pu faire culbuter leurs demeures.

Ce matin, grande fut la surprise de nos villageois, de voir la glace du fleuve refoulée au large sous l’effort de cette tempête, pour ensuite descendre avec le reflux de la mer ; on ne se rappelle pas ici d’avoir vu pareil phénomène à celui qui vient de s’opérer par cette débâcle hâtive et prématurée, laissant maintenant voir, comme à la belle saison de l’été, le rivage à nu du majestueux St Laurent et la vague écumante qui vient mollement le baigner.

 

La Presse (Montréal), 5 mars 1900.

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