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En 1900, au tout début du mois de mars, Montréal essuie une violente tempête

Impossible aux livreurs de produits alimentaires de recourir à la voiture à cheval.

Les boulangers trouvent une solution.

Nous avons vu, pendant la dernière tempête, un fait tellement rare, que même les vieillards de nos villes ne pourraient se vanter d’avoir été les témoins d’un cas analogue, sans doute.

Comme, pendant la tourmente, nos rues étaient devenues complètement obstruées par la neige amoncelée à une grande hauteur, et que, par conséquent, il était impossible aux boulangers de distribuer le pain avec leurs voitures, ils se faisaient accompagner par des hommes portant sur leurs épaules des poches remplies de pain, afin que leurs clients ne fussent pas privés de cet article si nécessaire à la vie.

C’était un procédé assez primitif ; mais ce qu’il y a de certain, c’est que leur arrivée était partout saluée avec joie, et même avec reconnaissance, pour le dévouement dont ils faisaient preuve.

Il convient de dire aussi que, de mémoire d’homme, semblable ouragan ne s’est jamais vu ici.

 

La Presse (Montréal), 5 mars 1900.

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