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New York propose une grande exposition de chasse et pêche

Et peu importe la dépense. La nouvelle fait la une du quotidien montréalais La Presse.

Le Madison Square Garden vient d’être converti en un véritable paradis de chasseurs. On y a installé des camps, un village indien, des ruisseaux et on y a transporté plus de mille pins, cèdres, mélèzes.

Le coup d’œil que présente ce vaste édifice est splendide. Pas le moindre coin de la bâtisse ne gâte le superbe effet obtenu avec cette étonnante transformation.

Et pour convaincre davantage le visiteur qu’il ne se trouve pas au milieu d’une imitation de forêt, il règne partout un désordre savant, mais cependant harmonieux. La transformation de la bâtisse a nécessité la dépense de plusieurs milliers de dollars, mais rien n’a été épargné pour rendre complet le succès de l’exposition des sportsmen.

Au centre de l’édifice, ce sont des aquariums dans lesquels on peut voir des spécimens de toutes les variétés de poissons du Canada et des États-Unis. Le Canada a une très grande part de cette exposition et sous ses produits sont représentés par des échantillons superbes et nombreux. Ce sera certainement toute une révélation pour nombre de sportsmen de la grande métropole des États-Unis.

Les aquariums sont placés de telle sorte qu’on ne peut voir tous les mouvements des poissons qu’ils renferment. Près de l’extrémité ouest de l’édifice, sont les cages des oiseaux vivants. On voit là en abondance les faisans, les cailles, les coqs de bruyère, les poules de prairie, les perdrix, les cygnes, les dindes, les oies et les canards. À l‘entrée du Madison Square Garden, se trouve un superbe taillis qui a l’apparence d’une forêt minuscule.

Au milieu des arbres, sont des grandes cages renfermant les animaux qui rendent si vif le plaisir de la chasse. On voit là les grands élans, les cerfs, les caribous, les antilopes, les chevreuils, les ours, et tous les animaux du Canada. Tout autour de la bâtisse, sont les camps de divers clubs de chasse et de pêche de l’Amérique. Une foule énorme circule continuellement dans ce parc artificiel et chacun manifeste son admiration de cette admirable exposition.

 

La Presse (Montréal), 3 mars 1899.

Aujourd’hui, au nom du respect de la Nature, il serait sans doute impensable qu’une semblable exposition se tienne.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. La Mauricie était le terrain de jeu de ces multis millionnaires américains.

    9 mars 2019
  2. Jean Provencher #

    Je dirais qu’ils ont beaucoup aimé le Québec : la Mauricie, la région de Portneuf, la vallée de la Matapédia, et encore.

    9 mars 2019

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