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Le Nord de Montréal isolé par la tempête

La nouvelle parvient du correspondant de La Presse à Saint-Adèle.

Pas de journaux, pas de lettres ; pas de communications, pas de chars, tout est arrêté.

Dimanche matin, un grand vent nord-est nous amena la neige vers 11 heures de l’avant-midi ; elle tombe depuis ce temps-là ; le vent a diminué, hier soir, mais semble vouloir recommencer ce matin.

C’est une tempête capricieuse comme nous n’en avons pas eue depuis un grand nombre d’années. La neige s’est amoncelée par bancs.

Un train de fret enneigé à Saint-Janvier depuis dimanche après-midi a coupé les communications entre Montréal, Saint-Jérôme et le nord. Le train régulier du nord est à Labelle.

Nous nous ennuyons de nos journaux. Nous n’avons pas de nouvelles de Montréal ni de la province, ni de nos députés, à Ottawa, ni de MM. Mann et Mackenzie, ni du chemin de fer du Yukon !

Pour comble de malheur, nous ne savons pas quand les chars vont commencer à circuler. C’est aussi ennuyeux que dans l’Alaska.

Peu de monde à la messe, ce matin ; tout le monde est en train de pelleter.

 

La Presse (Montréal), 23 février 1898.

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