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Le climat québécois est imprévisible

De par sa position sur le continent, le Québec est à la merci de grands courants.

Voilà la raison pour laquelle beaucoup choisissent le métier de météorologue. Et il faut maintenant entendre leurs « délires ». La semaine dernière encore, on nous prévoyait ce qu’ils disaient devoir être une tempête « explosive ». Nos météorologues se font poètes présentement.

Il y a un peu plus de cent ans, on y allait tout de même avec plus de discrétion dans l’apeurement des populations. Exemple.

Nous jouissons d’une température printanière et tout à fait délicieuse, ce qui est étonnant à l’époque où nous sommes. C’est un peu ce qui a fait demander à un vieux navigateur, ce matin : « À quand l’ouverture de la navigation ? » Or, voici la réponse faite au reporter :

« Quand l’hiver n’est pas à la gueule du sac, il est au fond. »

Ce vieux proverbe est toujours vrai : n’ayant pas encore, cette année, joui des rigueurs de l’hiver et des avalanches de neige du bon vieux temps, nous aurons certainement, d’ici à la fin de la saison, la visite tardive mais rigoureuse du bonhomme hiver. Gare à nous.

 

La Presse (Montréal), 12 février 1900.

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