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« Carnet du reporter »

Le fleuve est couvert de glace vis-à-vis la ville. Cette glace cependant est flottante et ne gêne nullement nos puissants bateaux traversiers.

 La glace est prise sur la rivière Saint-Charles. Cela crée beaucoup d’animation. On a aussitôt installé des cabanes pour faire la pêche au « Tamy Cod ».

Un de nos confrères anglais disait hier soir que l’on y faisait aussi la noce. Espérons qu’il n’en est rien.

Au simple coup d’œil, le pont de l’île [d’Orléans] semble aussi formé, car la glace est stationnaire entre la terre ferme et l’île.

L’ingénieur de la cité ne sera pas lent à constater la chose et à faire tracer un chemin.

La population de l’île comme celle de Québec en bénéficiera.

Les cultivateurs de l’île viendront en foule à nos marchés et la population de Québec aura un plus grand choix.

Quelle promenade aussi que ce tour de voiture de Québec à l’hôtel Fraser [aujourd’hui l’auberge La Goéliche] au Bout de l’île [à Sainte-Pétronille], sur la glace.

On est sûr d’y rencontrer toujours, comme chez M. Bureau [au manoir Montmorency], une jeunesse intelligente et gaie, jouant le piano, chantant et s’amusant à qui mieux mieux.

 

Le Soleil (Québec), 15 décembre 1900.

L’illustration de la Goéliche provient du site internet de cette auberge.

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