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Retour sur le poète Alphonse Piché (1917-1998)

Nous nous n’y reviendrons jamais assez. Comme le dit le quatrième de couverture de Néant fraternel, ce poète du fleuve, de la vie et de l’amour a mené « un combat acharné contre la vieillesse, la déchéance et la mort ». Ne vous surprenez donc pas de croiser quelques propos sur ces fatalités en fréquentant ce cher Alphonse.

Doux soleil d’hiver

quelques notes de Schubert

grignotent le cœur

 

Un vol de pigeons

dans les maïs oubliés

agite le temps

 

Dans un clos de paille

par le rang au bout du monde

gîte la grisaille

 

Visage à la vitre

un enfant éternel

regarde le vide

 

La vie dans leurs mains

deux amoureux

balisent le chemin

 

Don de l’espace

une mouette en arrêt

sur un piquet

 

Petit matin traînard

des feuilles grelottent

imperceptiblement

 

Neige

Infini de la neige, ô pays éternel

De l’infini des champs à l’infini du ciel

Tu élargis mon âme au creux de son mystère

Et fais battre mon sang au rythme de la Terre.

 

Alphonse Piché, Néant fraternel, Éditions Écrits des Forges/CAEC Khoudia, 1992. La photographie de ce cher poète apparaît, sans mention du photographe, en quatrième de couverture de cet ouvrage.

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