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Au Saguenay, on abat sans raison un Lynx du Canada

Il y a un peu plus de cent ans, au Québec, on tue facilement beaucoup de bêtes, faisant même un héros dans le journal de celui qui en avait abattu une. Chez les oiseaux, on invoque le fait que la démarche a pour but de bien identifier l’animal.

Mais, ici, il s’agit plutôt d’un magnifique félin. Un quotidien de Québec rapporte la nouvelle.

La semaine dernière, MM. Tremblay et Dorilla Bouchard travaillaient à leurs moissons quand tout-à-coup ils aperçurent sur les bords de la petite rivière Lachance un hôte fort étranger à ces parages ; c’était un loup-cervier d’une grandeur peu ordinaire.

Donnons-lui la chasse, s’empresse-t-on de dire aussitôt : mais comment faire sans arme à feu. On usa d’expédients et, à force d’habileté, on réussit à faire monter l’animal dans un arbre. C’était exactement ce que nos deux chasseurs désiraient.

M. Bouchard se mit alors au pied de l’arbre afin d’empêcher le fuyard de descendre, pendant que M. Tremblay irait chez lui chercher sa carabine.

Un instant après, M. Tremblay logeait une balle dans la tête du loup-cervier.

 

Le Canadien (Québec), 25 septembre 1888.

La photographie du Lynx du Canada prise par Adam Houben apparaît sur le site de la Fédération canadienne de la faune. D’ailleurs, à cette page consacrée à ce félin, vous en apprendrez beaucoup sur ce bel animal.

P.S. Sauf si vous ne le surprenez pas — et encore — le lynx n’est pas un animal dangereux. Moi-même, sur le terrain de golf à Courville dans la région de Québec, entrant en raquettes dans un bosquet de petits conifères, j’en ai surpris un qui n’a même pas feulé, me regardant calmement. Bien sûr, j’ai rebroussé chemin, il était chez lui, mais la bête fut très calme. Et l’histoire ci-haut le montre bien aussi, l’animal fuyait ces gens.

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