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Les résidus de bois du Peuplier faux tremble sont riches en propriétés antimicrobiennes et antioxydantes

Il y avait des secrets dans cet arbre.

En mai dernier, Madame Annabelle St-Pierre, qui fait sa maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières, publiait les premiers résultats de son travail sur le Peuplier faux tremble dans le cadre du 86e congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas).

Le peuplier faux tremble est l’essence d’arbre parmi les feuillus qui est, dit-on, la plus utilisée dans l’industrie forestière au Québec. À lui seul, il représente 8,3% du commerce forestier. Or, actuellement, ses résidus de sciage, qui sont principalement des écorces, sont envoyés dans une usine de cogénération; où on les brûle pour en tirer de l’énergie sous forme de chaleur et d’électricité. C’est le seul débouché en ce moment pour ces abondants résidus.

Madame St-Pierre a évalué différentes méthodes permettant d’extraire de ces débris des composés ayant des propriétés biologiques intéressantes.

Elle a d’abord broyé les écorces de bois pour en obtenir une matière fine qu’elle a plongée dans un solvant qui a été chauffé. À l’aide de deux méthodes d’extraction reposant sur la principe de la macération, elle a pu en tirer un cocktail de molécules chimiques.

Puis elle a mesuré l’activité antimicrobienne des extraits qu’elle avait obtenu par macération avec différents solvants. Elle a constaté que ces extraits inhibaient la prolifération de plusieurs micro-organismes pathogènes, comme E. coli, S. aureus, C. albican et S. enterica, autant de micro-organismes présents dans les hôpitaux et les usines de production alimentaire. Et la chercheuse précise que ce sont les extraits utilisant de l’eau comme solvant qui présentaient la plus grande activité antimicrobienne. Bonne nouvelle, dit-elle, car « l’eau rend le procédé encore moins coûteux et moins polluant ».

Bientôt, on sera en mesure de mettre au point des produits désinfectants pouvant être utilisés pour nettoyer les surfaces de production alimentaire et d’hôpitaux. On pense qu’ils pourraient aussi servir comme agents de conservation dans l’industrie alimentaire. Et les antioxydants, selon Madame St-Pierre pourraient entrer dans la formulation de cosmétiques destinés à freiner le vieillissement de la peau.

 

Les informations de ce billet proviennent d’un article de Pauline Gravel, « Des antimicrobiens dans le bois », Le Devoir (Montréal), 10 mai 2018.

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