Les temps changent inexorablement
Le constat du Port de Québec est significatif.
Les pilotes disent qu’à l’époque actuelle quarante-neuf vaisseaux à voiles de moins que l’année dernière à pareille date ont visité notre rade.
En revanche, le nombre de bateaux à vapeur augmente.
L’on observe aussi que, depuis quelques jours, il nous est arrivé une flottille assez considérable qui va peut-être permettre d’équilibrer le déficit que l’on avait noté à l’ouverture de la navigation.
Le Canadien (Québec), 9 août 1888.
À lire le dernier paragraphe de ce communiqué, on se demande si le quotidien de Québec ne cherche pas à se convaincre que nous sommes encore loin de la disparition de la voile dans le transport d’alors.
Mais rappelez-vous la barque Orion qui rentrait à Québec le 29 juin 1900, avec sa cargaison de mélasse des Barbades, annonçant vraiment la fin prochaine de la voile.