Pendant de nombreuses années, le cirque a fasciné
Et ce texte, à la formulation un brin quand même laborieuse, le fait bien sentir.
Le prestige attaché de temps immémorial aux cirques est si prodigieux, les masses s’en font dès leur bas âge une idée si extraordinaire, qu’il suffit d’en parler pour que partout au moment décisif on n’entende répéter que ces exclamations : le cirque va venir ! le cirque est arrivé ! allons voir le cirque !
Et ce qu’il y a de plus cocasses, c’est qu’on entend généralement par aller voir le cirque, courir tout simplement à l’arrivée des convois qui renferment ces innombrables merveilles dont on ne fait qu’entrevoir quelques-unes, puis se rendre en toute hâte sur le terrain pour regarder planter les tentes et admirer l’activité des employés.
Le Canadien (Québec), 29 août 1887.