Un Monarque devant chez moi en bordure de la route
Vous connaissez sans doute ce papillon originaire du Mexique, qui une fois par année traverse le continent pour retrouver la seule plante-hôte pour sa chenille, l’Asclépiade.
Or, depuis des années maintenant, on ne cesse d’organiser des campagnes pour la sauvegarde de ce papillon. Ces campagnes sont gentilles, elles nourrissent l’intérêt pour la bête. Mais il faut plus que cela.
Hier matin, qui se présente devant chez moi, dans mon rang et dans mon entrée, un Monarque. J’en suis bien heureux. Sans tarder, je cours chercher ma caméra. Au retour, je découvre qu’on vient tout juste de tondre les deux côtés du chemin, au sud comme au nord. Or, dans ces fossés, je le sais depuis longtemps, on trouve de l’Asclépiade en abondance.
Rappelez-vous. L’an passé, je suis passé à ma municipalité pour savoir de qui relève le tondeur de fossé dans nos campagnes. On m’a répondu que ce sont les municipalités rurales, et non le ministère des Transports du Québec, qui donnent le mandat à un tondeur pour leur coin du monde.
À la vérité, j’avais l’air d’un Martien pour la jeune fille et la dame de 50 ans qui étaient derrière le comptoir.
Mon Monarque, lui, tout comme moi, a constaté que l’Asclépiade, comme le reste d’ailleurs, avait été tondue. Il ne restait plus qu’un petit bout d’Asclépiade qui avait échappé à la tonte. Et le papillon allait et venait. Il s’est posé un instant sur le moignon en question, ce qui m’a permis ces photographies.
Écoutez, nous pouvons mener toutes les campagnes du monde pour la sauvegarde du Monarque, ce sera toujours fort gentil et nous aurons bonne conscience.
Mais, tant que nous n’obtiendrons pas l’engagement du ministère des Transports du Québec et des municipalités rurales d’éviter la tonte de l’Asclépiade le long des chemins, nous n’arriverons à rien de sérieux.