Réapparition de la fougère dévonienne
Comme l’année dernière, mais avec une dizaine de jours de retard, elle se révèle.
Il est dommage que nous ne possédions pas de guide d’identification illustré des fougères.
J’ai qualifié celle-ci de dévonienne, car elle semble venir d’encore plus loin que les nombreuses autres variétés de fougère sur le terrain. Elle est de la famille de celles dont on dit qu’elles remontent à 420 millions d’années.
Chez moi, elle est celle qui préfère franchement vivre cachée, éloignée du soleil, et seule. Au printemps, elle met plus de temps que les autres à apparaître. On dirait bien ses prises au sol plus profondes. Elle se déploie lentement, avec patience, de manière très originale. Et, le moment venu de son achèvement, rayonnante, plus grande qu’aucune autre, elle mesure un mètre de haut.
Qui l’obligera un jour à révéler son secret ? Sans doute n’y tient-elle pas.
La revoici donc.
Vous trouverez ici quelques billets de l’an passé sur cette fougère dévonienne que j’ai mis quarante et un an à découvrir, tant elle avait su vivre dissimulée.