Qui veut utiliser la coulée printanière des érables dans une histoire du climat québécois doit être bien prudent
Certaines années, les érables sont généreux dans une paroisse donnée, mais très avares pour une communauté peu éloignée. Voyez le printemps de 1907.
Sainte-Thérèse, tout juste au nord de Montréal « Dimanche, beaucoup d’étrangers se sont rendus à nos diverses sucreries. Les érables donnent un joli rendement. La récolte de sirop sera bonne. » La Patrie, 13 avril 1907
Île du Pas, dans le lac Saint-Pierre. « La fabrication du sirop d’érable bat son plein dans notre région depuis une semaine. Grâce à l’abondance de la neige et aux pluies récentes suivies de fortes gelées, les érables ont un rendement abondant. » La Patrie, 15 avril 1907
Contrecœur, sur la rive sud du Saint-Laurent, tout près de l’île du Pas. « L’exploitation des sucreries est commencée depuis quelque temps, mais le rendement sera peu abondant. » La Patrie, 13 avril 1907
Saint-Hyacinthe. « Les cultivateurs de nos environs disent qu’ils vont avoir, cette année, plus de sirop et de sucre d’érable qu’il n’en ont eu depuis trente ans. » La Patrie, 13 avril 1907
Trois-Rivières. « La saison du sucre qui s’annonçait si favorable n’a pas donné encore grand résultat, et le peu de sirop qui s’est fait n’est pas de qualité supérieure. Cela est dû, croit-on, à ce que le bois ne dégèle pas en entier, et que, seule, l’eau de l’écorce coule. Il y a tant de neige dans les bois que nos sucriers espèrent encore une récolte raisonnable. » La Patrie, 11 avril 1907
Saint-Tite des Caps, au nord-est de la ville de Québec. « Les sucriers commencent à tirer la langue en face de la perspective d’une récolte manquée. » La Patrie, 11 avril 1907