Skip to content

La Chandeleur (le 2 février)

Quelqu’un quelque part a-t-il encore souvenance que le 2 février est le jour de la Chandeleur ?

Retournons dans un  vieux journal.

C’est aujourd’hui, samedi, que tombe la fête de la Purification de la Sainte Vierge, mieux connue dans nos campagnes sous le nom  de fête de la « Chandeleur ».

La solennité, dans nos églises, n’aura lieu que demain, et selon la coutume on y bénira les cierges que les fidèles apporteront avec eux. Dans nos familles canadiennes, ces cierges sont conservés avec un soin pieux, car nos bonnes mères, aux jours de tempêtes, les allument pour implorer la clémence du ciel et protéger leurs demeures des atteintes de la foudre.

Ce dimanche-là, tout fidèle qui assiste à la grand’messe porte avec lui un cierge qu’il rapportera ensuite au foyer.

Dans notre bonne ville de Montréal, qu’un Père Oblat appelait récemment la Rome d’Amérique, cette coutume se conserve fidèlement et les humbles marchands de cierges qui se portent au coin des rues, au matin, sont là pour la rappeler à ceux qui seraient tentés de l’oublier. […]

Avant le commencement de la messe, le célébrant bénit les cierges et ensuite a lieu leur distribution au clergé. La procession se forme ensuite et, au chant des cantiques et d’hymnes de circonstances, on fait processionnellement le tour de l’église. Ce rite rappelle le récit évangélique qui nous montre le vieillard Siméon et la prophétesse Anne s’avançant dans le temple au-devant de l’enfant Jésus, et recevant, dans leur âme, une impression profonde de lumière surnaturelle, car ils le reconnurent comme le Messie.

La procession symbolise la sainte Église qui se met en marche pour rencontrer l’Emmanuel et elle nous apparaît comme la marche du peuple chrétien à la lumière du Christ.

Dans une oraison de ce jour, l’Église demande à Dieu de sanctifier ces cierges pour l’usage des hommes et pour la santé des corps et des âmes, soit sur la terre, soit sur les eaux.

 

La Patrie, 2 février 1907.

Merci à mon ami Jean Perron pour la photographie.

4 commentaires Publier un commentaire
  1. Louise #

    Merci pour ce rappel !

    3 février 2018
  2. Jean Provencher #

    Merci à vous, chère Louise. Mais ce que je trouve triste, c’est que nous sommes en train de perdre complètement la Chandeleur, au profit d’un film américain d’il y a 25 ans, film bien ordinaire, Le jour de la marmotte.

    Sur ma rue principale, je prenais plaisir à dire aux gens que c’était le jour de la Chandeleur. Tout le monde m’a regardé comme si j’étais un extraterrestre, même des personnes de mon âge qui ne savait trop ce que c’était.

    La Sainte-Catherine aussi est à eu près disparue malheureusement.

    Ces moments séquençaient nos années, ils étaient nos repères dans la traversée d’une année. Les populations d’autrefois y étaient attachées avec raison.

    Maintenant où sont nos séquences ? S’il s’en trouve, des banalités ? Dommage.

    3 février 2018
  3. Pierre Hétu #

    Cher Jean, connaissais-tu ce dicton sur la durée du jour ?

    À Noël, un pas d’hirondelle.
    Aux Rois, un pas d’oie.
    À la Chandeleur, une heure.

    Pierre

    6 février 2018
  4. Jean Provencher #

    Je ne connaissais pas, cher Pierre. Merci beaucoup !
    C’est tellement mieux que cette histoire de marmottes qu’on nous sert ad nauseam.

    J’aime bien la marmotte, j’en ai chez moi. Et j’ai souvent constaté qu’elle est autrement plus discrète que ce qu’on en fait.

    6 février 2018

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS