De Jacques Brault, extrait de « Mémoire »
Ce pays que j’aime dans la gêne du silence ô mon amour mon amour je n’ai pour toi que cette dérision de chansonnette je n’ai pas de nom pour toi et qui sonne clair et fringant lorsque le petit matin piaffe dans la rue je n’ai pas le soir de nom idiot et tendre à poser au creux de ton épaule
Alors je te prends et te berce et nous sommes là vieillards nous écoutons les voix d’ailleurs et qui ont pleine la bouche de leurs amours.
Jacques Brault, Mémoire, poésie canadienne, 10, Montréal, Librairie Déom, 1965, p. 73.
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