Les affiches électorales ne datent pas d’hier
Mais, les élections terminées, à quoi peuvent donc servir ces affiches ? Un quotidien montréalais se le demande.
Veut-on savoir ce que deviennent les affiches électorales dont on débarrasse en ce moment maisons et monuments publics de Paris ?
On fabrique avec elles des poupées en carton-pâte vendues dix centimes dans les bazars, des bourres de fusil, et jusqu’à des boutons de bottines.
Les affiches sont transformées en feuilles de carton de l’épaisseur d’un bouton. Ces feuilles sont coupées en bandes, puis présentées à une machine qui découpe le bouton et fixe la tige qui formera la queue.
Les boutons sont durcis dans des étuves chauffées à 150 degrés, puis vernis et séchés.
La Patrie (Montréal), 30 octobre 1889.