Une grande ouverture pour la Vie
Tout a commencé avec le grand coup d’eau d’avril et mai. Et puis le soleil est venu sans jamais discontinuer. Il y avait une grande fêlure qui longuement durait. Et la Vie s’y est engouffrée, sans jamais de cesse.
Tous les codes, tous les rythmes habituels furent bousculés. Le calendrier de la Nature ne tenait plus soudain, sans que nous en prenions conscience au début, bien sûr. Et, la plupart du temps, hors des villes et des bruits si nombreux du monde, tout cela commençait à émouvoir.
Ce fut une variété de faits nouveaux et ça continue. La Vie est passée au second degré, venait d’obtenir un billet pour s’enrichir davantage. Et les nouveautés n’ont cessé, multiples, de toutes les couleurs. Exemples.
Mes petits Chardonnerets jaunes demandaient encore d’être nourris le 22 septembre, alors que jamais cela n’avait dépassé le 23 août ; les femelles couvaient et couvaient, confiant les petits aux pères. Jamais chez moi les libellules furent aussi nombreuses. Les framboisiers sauvages qui proposent encore à ce temps-ci et mes Hémérocalles fauves déjà reparties pour un autre été. Et ce grand coup spectaculaire, cette immense migration de centaines de millions de Belles-Dames qui se mettait en marche et nous éveillait. Il y aurait encore long à énumérer.
Et voyez ces roses, photographiées hier après-midi chez mes amis de Beauport. Quand même.
On dirait bien que la Vie a trouvé refuge en ce pays.
Quel beau texte! Merci de nous avoir montré tous les chemins de la vie, au long de ce bel été.
Christiane
Merci beaucoup, chère Christiane. Vous l’avez assurément vécu vous aussi de votre côté. Près de la Nature, on devenait tellement surpris de ce qui se passait. Et, enfin, nous étions à sa merci, c’est bien elle qui filait, s’engageait dans ces nouvelles avenues sans que nous en soyons les maîtres. Le bonheur !
M. Provencher,
J’apprécie beaucoup votre article qui explique parfaitement le bienfait qu’à apporter ce soleil en continu à cette nature fourmillante. Il me semble que même les feuilles d’automnes ne veulent pas rester en moins et profitent de ce soleil pour afficher leurs superbes couleurs.
Nous avons eu la grande surprise de connaître l’extraordinaire migration des Belles-Dames qu’on ait loin d’oublier.
Voyons maintenant ce que l’hiver nous réserve comme surprise !
Bonne soirée !
Merci, chère Nicole. Ah oui, voyons l’hiver maintenant.
Ce qui m’étonne, c’est qu’on répète plus au sud, sur internet, sauf dans la région de Boston, que les dindons sauvages s’en prennent à l’occasion aux humains. Voilà deux hivers que j’ai des dindons et ils sont plutôt fort craintifs, pas du tout agressifs. J’aimerais bien pouvoir les approcher plus près.
Belle soirée à chez vous.
Formidable texte sur l’étirement bienfaisant d’une
saison exceptionnelle!!
Préparer une compote en épluchant des
pommes juteuses et très sucrées, dehors, le dos
réchauffé par le soleil ardent, un 23 octobre, est
un délice en soi!