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Vocabulaire des vieux conteurs québécois du 19e siècle lié aux éléments de la nature (Premier billet de deux)

En 1908, l’historien, archiviste et journaliste Édouard-Zotique Massicotte publie un ouvrage de plus de 300 pages comprenant 24 contes et légendes traditionnels québécois.

Or, les conteurs du 19e siècle échappent parfois des mots qui nécessitent une explication ; du moins, c’est ce que croit Massicotte qui ajoute une trentaine de pages passant en revue ces mots par ordre alphabétique. Pour ses propos, l’historien s’inspire du Dictionnaire canadien-français (1895) de Sylva Clapin, du Nouveau Dictionnaire illustré (1893), et du Dictionnaire de nos fautes contre la langue française (1896) de Raoul Rinfret. Voici les mots relatifs à la nature :

Abre, corruption de arbre.

Armotte, marmotte.

Babiche, ancien mot sauvage, servant à désigner de la lanière de peau d’anguillle, de chevreuil ou de caribou.

Barre du jour, signifie aube.

Boucane, fumée quelconque.

Bourdillon ou bourdignon, motte de terre gelée, ou de neige durcie après une pluie qui rendent les chemins très difficiles.

Brenante, ou breunante, ou brunante, crépuscule à son déclin.

Brumasser, se dit d’un léger brouillard, mêlé d’une petite pluie fine.

Buck, mot anglais, jeune chevreuil.

Caler, enfoncer dans la boue, dans l’eau, dans un marais.

Canter, incliner, pencher, avant de se coucher sur le sol, l’arbre que l’on bûche commence par canter.

Carcajou, animal carnassier de la famille des blaireaux.

Chenail, corruption de chenal.

Ciseau de Sorel, homme habile dans son métier.

Cocodrille, crocodile.

Crapet, diminutif de crapaud.

Creek, mot anglais, ruisseau.

Crigne, crinière, touffe de crin retombant sur le front d’un cheval.

Crique, de l’anglais creek, ruisseau, petite rivière, petite baie. Signifie aussi quenotte ou dent de petit enfant.

Cyriclope, corruption de cyclope.

Dalot, rigole, ruisseau, tuyau.

Déouacher, débusquer, surprendre, découvrir en parlant des animaux.

Écopeau, copeau.

Épinette, Mélèze d’Amérique.

Éturgeon, esturgeon.

 

E.-Z. Massicotte, Conteurs canadiens-français du XIXe siècle, Montréal, Librairie Beauchemin limitée, 1908.

Dans la photographie, l’arbre en train de perdre ses feuilles, le seul Conifère à se dépouiller ainsi, est le Mélèze Laricin (Larix laricina, Larch ou Tamarack). Selon Marie-Victorin (La Flore laurentienne, 1964), déjà, en 1664, son nom populaire d’Épinette rouge est universellement connu des habitants du pays de langue française.

La suite : demain.

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