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« Une punition terrible »

Le Nouvelliste raconte l’histoire bien terrible suivante qui aurait eu pour témoins un grand nombre de personnes.

On distribuait dans l’une des églises de Québec une image pieuse bénie représentant la face du Divin Sauveur.

Une fille assez âgée, qui avait reçu comme les autres assistants une de ces petites gravures, se prit, au sortir de l’église, à rire et à se railler, en présence de plusieurs personnes, de l’image bénie.

La malheureuse fille avait à peine fini de proférer son blasphème, qu’un soupir pareil à un râle s’échappa de ses lèvres et qu’elle ne put plus prononcer un mot.

Elle était muette !

Les personnes qui l’entouraient frappées de stupeur s’éloignèrent aussitôt, profondément convaincues que le ciel avait voulu punir sur le champ un blasphème honteux.

D’après ce qu’on nous a rapporté, cette fille coupable n’a pas recouvré la voix depuis le jour où elle s’est moquée de l’image du Sauveur.

 

La Gazette de Joliette, 24 avril 1883.

Voilà tout à fait ce qui tient du paranormal de l’Église québécoise de ce temps, qui s’apparente bien à celui que le sociologue Gérard Bouchard avait retrouvé en France dans son « village immobile ». Le paranormal que la population, elle, s’était donné au Québec, n’avait pas ce côté vengeur ; aux yeux des gens, il agrémentait plutôt la vie, y ajoutait de la couleur.

L’icône représentant le Christ dans une église orthodoxe apparaît sur la page Wikipédia suivante.

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