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Et qu’en est-il à Québec ?

Oh ! cette semaine, ma chronique ne sera pas bien drôle !

Que voulez-vous ; la température s’est conduite d’une façon telle que nos braves Québecquois pensaient voir l’hiver revenir. Pluie, neige, pluie, neige ; c’est très gai et, surtout, c’est très propre. Ce que nous avons pataugé ! Une petite ville de province, avec ses rues étroites et boueuses, ne fut jamais plus sale que la nôtre, cette semaine. On se consolait en songeant que notre sœur d’en face, Lévis, était encore ensevelie sous quatre pieds de neige et on est allé au théâtre. […]

L’animation est grande à Québec, malgré la température inclémente et l’horrible état des chemins. Déjà à l’horizon bleu, se dessinent quelques rares et craintives voilures, toutes blanches, et filant très vite sous la brise qui souffle avec force. Notre port se réveille et, dans une semaine, la navigation sera définitivement ouverte.

Nous sommes à attendre que la glace de Montréal et de Trois-Rivières veuille bien nous faire le plaisir de prendre le chemin d’en bas.

Alors nous mettrons toutes voiles dehors et vogue la galère.

À vous, messieurs de Montréal, de presser les événements.

Paul Boyer

Québec, 15 avril 1904.

 

Le Canada (Montréal), 16 avril 1904.

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