Il est assez fréquent, dirais-je, qu’on s’en prenne aux plantes naturalisées, ces plantes venues de loin et ayant déjà développé une capacité de résistance à de multiples conditions.
Certes, pour ces beaux jours de printemps, alors que tout est à la folie, à la joie de vivre, il est doublement navrant de se heurter à une misère.
Rue Ste-Catherine, samedi soir, dans l’éblouissement des lumières, la griserie dont est faite la gaieté des foules, au milieu du va-et-vient des théâtres, j’eus cette douloureuse expérience.
Sur le bord du trottoir, un homme ! un cul-de-jatte, mais un cul-de-jatte raté ; (il lui reste encore une jambe) — tirait péniblement d’un chétif accordéon des sons, faibles, usés d’une tristesse infinie.Lire la suite