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Enfin des nouvelles de Chambord, au lac Saint-Jean

La paroisse ne prétend pas rester en arrière dans la voie du progrès. Chambord jusqu’ici n’avait pas de communication par le lac : il fallait passer par terre. Cela va changer au printemps.

M. J. C. Taché a fixé l’emplacement d’un quai et a préparé les plans ; le gouvernement fournit $600.

Le quai sera donné par soumission. En attendant, l’on prépare le bois. Il y a des contrats pour 2,000 piastres de bois, et l’on s’attend que l’ouvrage sera terminé cet été.

Nous voyons avec plaisir que les paroisses autour du lac se rendent compte de l’importance des communications par eau.

De la sorte, dans chaque paroisse, il se forme un nouveau noyau d’affaires. Les communications faciles aident aux rapports des gens entre eux, et l’on s’étonne de trouver des ressources où personne n’en soupçonnait auparavant.

Chambord, par exemple, possède des fourneaux où l’on prépare la chaux. Cette chaux est expédiée dans les paroisses voisines. Avec les bateaux à vapeur, il ne sera pas plus difficile de l’envoyer à Péribonka que de l’envoyer à Roberval. D’un autre côté, si le bois de chauffage vient à manquer dans les plus anciennes paroisses, il serait hors de bon sens de le faire venir de loin par voie de terre. Mais ayons un bateau à vapeur, et nous voyons que nous faisons venir le bois à un prix raisonnable.

Le colon là-bas, qui faisait brûler tout son bois d’abattis, parce que le coût du transport en aurait mangé vingt fois la valeur, n’a plus qu’à le corder sur les écarts d’une rivière fréquentée par ces bateaux à vapeur. On charge le bois sur place, et il en résulte un double avantage ; le colon tire profit du bois de ses défrichements et les centres peuvent avoir du bois sans payer trop cher.

 

Le Canada (Montréal), 2 avril 1904.

La photographie de la rue principale de Chambord et de terres cultivées prise vers 1898 est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Saguenay, Fonds Famille Dubuc, cote : P1,D176,P9.

P. S. Le train partant de La Tuque traverse alors la forêt laurentienne pour arriver tout au bout à Chambord, au lac Saint-Jean.

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