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Les oreilles de l’âne

 

Il y a un peu plus de cent ans, les quotidiens québécois aux numéros de plus de six pages prévoient une banque d’historiettes. À la vérité, c’est là du remplissage en cas de textes trop courts ou d’une absence de publicité.

Ces courtes histoires, placées là pour rire, proviennent invariablement d’Europe, la plupart du temps de France. En voici un exemple.

Un gentilhomme avait un valet. Il l’envoya acheter un cheval, et il ramène un âne.

Le gentilhomme, courroucé, lui dit : « Je t’avais, butor, ordonné de m’acheter un cheval, et tu m’achètes un âne. »

Le valet sans s’étonner lui répondit : « Laissez-le venir. S’il croît en proportion de ses oreilles, il deviendra plus beau que le plus beau cheval. »

 

La Patrie, 1er février 1908.

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